Mon parcours m’a d’abord conduite à travailler dans différentes institutions avant d’ouvrir mon propre cabinet. Ces expériences m’ont permis de rencontrer des adultes et des adolescents aux histoires et aux difficultés singulières : addictions, conduites violentes ou d’autres formes de souffrance psychique.
Mon engagement dans ce métier ne s’est jamais limité à l’acquisition de savoirs universitaires. Très tôt, j’ai entrepris un travail personnel : d’abord une psychothérapie, puis une analyse que je poursuis encore aujourd’hui. Cette démarche, essentielle à mes yeux, me permet de rester au plus près de la rencontre humaine et d’ajuster continuellement ma posture de clinicienne.
Je suis également en supervision, afin de pouvoir interroger ma pratique et l’enrichir au fil du temps. Il me semble fondamental de ne pas s’enfermer dans une pratique clinique routinière quand bien même elle semblerait confortable, mais au contraire, il s’agit bien de tenir une position laissant la place à l’accueil de l’inattendu.
Être psychologue clinicien ne se résume pas à l’acquisition et la maîtrise de savoirs théoriques. C’est un chemin exigeant qui implique d’abord un travail sur soi, pour rencontrer ses propres conflits inconscients et trouver une manière singulière de se tenir face aux épreuves de l’existence. Elle demande aussi une formation professionnelle exigeante, où la théorie n’a de sens que lorsqu’elle se confronte à l’expérience clinique.
Je conçois ce métier comme une formation permanente, qui se déploie tout au long de la vie. C’est pourquoi je participe activement aux séminaires et colloques organisés sur différents territoires : des lieux où la pensée se transmet, se questionne et se renouvelle dans l’échange avec d’autres cliniciens. J’y trouve un appui essentiel pour nourrir ma pratique, tout en demeurant fidèle à une éthique du soin et de l’accueil de la parole.