Mon approche thérapeutique
Mon orientation s’inscrit dans la psychopathologie psychanalytique. La psychanalyse considère que l’inconscient s’exprime dans nos paroles, nos actes, nos rêves et nos symptômes. La psychothérapie analytique vise à permettre à ce qui est refoulé, oublié ou indicible, de se dire autrement, à travers la parole. Pour cela, elle s’appuie sur un dispositif particulier : la règle fondamentale de l’association libre. Elle invite le patient à exprimer ses pensées telles qu’elles viennent, même lorsqu’elles paraissent insignifiantes, incongrues ou difficiles à avouer. En relâchant le contrôle habituel de la pensée, des éléments inconscients peuvent émerger et ouvrir un nouvel accès au vécu intérieur.
Ce travail se déploie dans le cadre d’une écoute spécifique, l’écoute analytique, qui cherche à entendre ce qui se dit dans les mots autant que ce qui s’y dérobe. Elle favorise l’émergence d’affects, de souvenirs et de représentations jusque-là restés enfouis, permettant peu à peu au patient de se réapproprier son histoire, de se libérer de ce qui l’entrave et de remettre en mouvement ses forces de vie. La psychanalyse est avant tout une expérience : celle de se rencontrer soi-même au-delà de ce que l’on croit savoir de soi, en rendant possible un récit différent, une nouvelle manière de dire et de se dire.
Mon engagement de clinicienne
Dans ma pratique, je place la rencontre humaine au centre du travail thérapeutique. Être psychologue clinicienne, pour moi, c’est offrir un espace où la parole peut se déposer librement, sans jugement ni censure. C’est permettre à chacun de venir avec ce qui fait sa singularité, ses doutes, ses blessures, mais aussi ses forces et ses désirs.
Le cadre thérapeutique est pensé pour offrir une sécurité, une stabilité nécessaire, tout en restant souple afin de s’adapter à l’histoire et aux besoins propres de chaque patient. L’alliance thérapeutique, soutenue par le transfert, constitue alors le cœur du processus : c’est dans ce lien particulier, construit dans la confiance, que peut se dire ce qui ne s’était jamais dit, que peuvent émerger des affects enfouis, et que s’ouvre la possibilité d’un autre rapport à soi et aux autres.
Mon travail consiste à accompagner ce mouvement, à être au plus près de la parole et du vécu du patient, afin de lui permettre de mettre en mots ce qui, jusque-là, pesait dans le silence. Car c’est souvent dans cet acte de dire que s’opère le déplacement, que se dessine un chemin de libération et que s’ouvre la possibilité d’un nouvel avenir.